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Forum urbain Mauritanien

20 mars 2007

Bientôt le réveil du blog endormi ?

Les échanges vont reprendre bientôt par une réactivation et un élargissement des participants. A bientôt donc...
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22 juin 2006

Compte rendu de la journée du 20 juin

LES FAITS MARQUANTS DU TROISIEME FORUM URBAIN MONDIAL:

MARDI 20 JUIN 2006

Les participants à la troisième session du Forum Urbain Mondial (FUM3) se sont réunis dans une séance plénière du matin, qui a été suivie par quatre séances de dialogues et une séance spéciale consacrées à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) relatifs à la réhabilitation des taudis et l’habitat abordable, à l’engagement du public, au développement fondé sur l’actif, des régions en cours d’urbanisation; et au trialogue portant  sur l’eau, l’assainissement et les Etablissement humains. Quarante séances de réseautage concourantes ont été tenues l’après-midi, donnant aux participants l’occasion de partager leurs expériences avec divers aspects du développement urbain durable.

PLENIERE

La Plénière s’est tenue sous le thème «Inclusion et Cohésion Sociales».

Alphonso Jackson, Secrétaire au Département d’Etat Américain de l’Habitat et du Développement Urbain (HDU), a plaidé en faveur de la propriété d’un domicile pour la force et la sécurité des villes, affirmant qu’elle est cruciale pour la sécurité financière, l’engagement social et une éducation plus avancée. Inversement, il a déclaré que le l’absence de domicile a un effet dévastateur sur les zones urbaines. Jackson a expliqué que la mission du HDU consiste à accroître le nombre de propriétés de domicile, et a mis en exergue les progrès accomplis en matière d’intégration. Il a précisé que les Etats-Unis souhaitent volontiers partager leurs expériences avec les aspects, tels que le rôle du gouvernement, la règle du droit, les droits à la propriété et l’éradication de la corruption, et travailler en partenariat avec d’autres pays sur les questions de propriété de domicile.

Jockin Arputham, Président de la Fédération Nationale Indienne des Habitants des Taudis, a donné un aperçu sur les actions entreprises par les habitants des taudis pour l’amélioration de leur situation, telle que l’édification de l’honorabilité relativement au crédit. Il a mis en garde que le nombre de conférences, de documents et de séminaires est en augmentation qu’il en est de même avec la pauvreté dans les pays en développement. Il a appelé à l’arrêt des évictions forcées, et a plaidé en faveur d’un développement communautaire et d’une coopération authentique entre le monde industrialisé et les habitants des taudis. 

Lindiwe Sisulu, Ministre Sud-Africain de l’Habitat, a déclaré que la pauvreté devrait être traitée de manière directe et a souligné que: de nombreux pauvres sont exclus des services dont ils ont besoin; la pauvreté touche 80 pour cent de la population urbaine dans le monde en développement; les citadins pauvres sont marginalisés par le chômage et l’analphabétisme; et l’urbanisation des pauvres est en train de s’accélérer à un rythme que la plupart des gouvernements ne peuvent pas gérer.

Dans le débat qui a suivi, le Secrétaire Jackson a signalé que les Etats-Unis ont travaillé avec l’Afrique du Sud sur l’amélioration du marché de l’habitat. Il s’est dit d’avis avec Arputham que les gouvernements doivent répondre rapidement aux initiatives communautaires de base. La Ministre Sisulu a ajouté que ces initiatives devraient complémenter celles nationales. Elle a accueilli favorablement la mise en place de plans d’épargne pour les habitants des taudis, permettant aux pauvres de s’aider eux-mêmes pour sortir de la trappe de la pauvreté, et a argué que bien que n’étant pas le seul acteur responsable de la fourniture de logements, le gouvernement joue un rôle dans la garantie de la sécurité de la propriété.

SEANCES DE DIALOGUE ET SEANCES SPECIALES

REALISATION DES OMD: Réhabilitation des taudis et habitat abordable: Le modérateur Jacques Bensimon, Commissaire du National Film Board of Canada, a invité les conférenciers à traiter la question de la sécurité de la propriété.

Noli de Castro, Vice-président des Philippines, a déclaré qu’en dépit des avancées enregistrées dans la confrontation de la pauvreté urbaine, la croissance démographique et l’absence de ressources naturelles ont multiplié le nombre des pauvres dans le pays. Il a présenté les stratégies de son gouvernement, y compris la régularisation de la situation foncière des constructions anarchiques et la réinstallation de 80.000 familles.

Arputham a souligné qu’en attendant de trouver des solutions permanentes, les personnes évincées reconstruiront des taudis ailleurs

Miloon Kothari, Rapporteur Spécial des Nations Unies chargé du Droit à un Logement Adéquat, a déclaré qu’en dépit de 30 années de développement des normes et de progrès accomplis dans la réalisation d’un habitat convenable, le nombre de saisies foncières, d’évictions forcées, d’absence de domicile et de spéculation immobilière continue à augmenter. Il a déclaré que cette dépossession est propre à déstabiliser les OMD, et a appelé les gouvernements à prendre l’engagement de mettre fin aux évictions forcées.

Luz Maria Sanchez Hurtado, Directrice de l’ONG Estrategia, a parlé de l’impact des évictions illégitimes sur les citadins pauvres au Pérou. Elle a souligné que l’organisation personnelle à l’intérieur des bidonvilles est critique pour la création de programmes de survie pour les familles déplacées. Plusieurs délégués ont souligné que les droits des femmes doivent être améliorés dans les domaines de l’accès à la terre, à la propriété, à l’héritage, à l’habitat et à la protection contre la violence domestique et autres formes de violence.

Les participants ont ensuite débattu de l’implication des citadins pauvres dans la réhabilitation des taudis. Rose Molokoane, Présidente de la Fédération Populaire Sud Africaine des Sans Domicile, a signalé que de nombreux engagements en faveur de la réhabilitation des taudis ne sont jamais réalisés.

Alfredo Stein, ancien consultant auprès de l’Agence Suédoise de Coopération Internationale (ACDI), a mis en relief la création de systèmes de soutien à travers le renforcement des ONG, de la capacité des collectivités locales à travailler avec les communauté et des engagements de la part des agences donatrices internationales. 

Les délégués ont appelé à des manières plus agressives de s’assurer de l’intégration des droits de l’Homme et du droit au logement dans les législations nationales et que les mécanismes permettent aux citadins pauvres de réaliser leurs droits. Certains ont également attiré l’attention sur le traitement du problème de l’absence de domicile consécutif à l’éviction.

Au sujet de la garantie de fonds adéquats pour la réhabilitation des taudis, Jerry Trenas, Maire de Metro Iloilo, aux Philippines, a affirmé que si des responsabilités et des pouvoirs plus importants étaient octroyés aux collectivités locales, ils pourraient traiter la pauvreté urbaine de manière plus efficace.

Arif Hassan, Président du Centre des Ressources Urbaines, au Pakistan, a parlé des types de plans de financement qui sont bien adaptés à la réhabilitation des taudis. Il a indiqué que les emprunts extérieurs peuvent s’avérer une mauvaise option comme forme de financement abordable et durable, non seulement en raison de leurs conditions, mais également parce que les frais de gestion peuvent mener à des augmentations importantes des dépenses par-dessus le coût des matériels. Il a indiqué que les partenariats entre les collectivités locales et les populations peuvent permettre aux communautés de gérer des fonds autochtones, d’acquérir des aptitudes et de mettre en place l’infrastructure essentielle. 

Elio Codato, de la Banque Mondiale, a parlé de la manière dont les fonds nécessaires pourraient être mobilisés pour la concrétisation de l’objectif des ODM, consacré à la réhabilitation des taudis. Il a fait observer que l’emprunt pour la réhabilitation des taudis n’est qu’une partie de la réponse et a mis en exergue la nécessité: d’un rôle pour la communauté des donateurs internationaux; de subventions ciblées; et de l’habilitation des collectivités locales à relever les défis locaux. Le débat qui a suivi a été concentré sur le rôle du secteur privé dans la réhabilitation des taudis, avec une focalisation particulière sur la microfinance.

Clôturant le débat, David Satterthwaite, de l’Institut International de l’Environnement et le Développement (IIED), a appelé à un nouveau modèle de coopération entre les grandes agences de financement et les habitants des taudis pour “remplacer 30 ans d’échec des professionnels, à réhabiliter les taudis.”

ENGAGEMENT DU PUBLIC: L’approche inclusive: Le modératrice Zain Verjee, de CNN Anchor, a ouvert le dialogue sur l’engagement du public, avec un auditoire rassemblé dans une salle sans places assises. 

Peter Oberlander, du Centre des Etablissements Humains de l’Université de Colombie Britannique (UCB), a fait état d’un passage graduel vers le débat inclusif, transparent et participatif sur la nécessité de villes vivables.

Marcello Balbo, de l’Université de Venise, a plaidé pour la tolérance, la diversité culturelle et un environnement équitable, et a souligné que les gouvernements, bien que jouant un rôle central, ne sauraient réaliser l’urbanisation durable à eux tous seuls. 

Kay Andrews, Parlementaire, Sous-secrétaire d’Etat au Cabinet du Vice-premier Ministre du Royaume-Uni, a souligné que les communautés locales doivent être habilitées à faire face à la“mixture toxique” de la détresse et du désespoir urbains.

Mary Balikungery, du Réseau Femmes du Rwanda, a déclaré que les communautés ont besoin de partenariats fondamentaux, doivent établir leurs propres objectifs et décider de la manière de dialoguer avec le gouvernement central.

Jean-Pierre Mbassi, Secrétaire Général de United Cities and Local Governments Africa, a souligné le rôle important des collectivités locales, qui doivent livrer les services sans disposer de ressources adéquates. 

Naokazu Takemoto, Vice-ministre japonais des Finances, a mis en exergue le besoin de s’assurer de l’efficacité de l’aide publique au développement, et a affirmé que l’accroissement de la participation conduit à des résultats plus efficaces.

Akin Mabogunje, de la Federal Mortgage Bank du Nigeria, a déclaré que les structures actuelles de l’engagement dressent une barrière devant l’implication sociétale et a décrit “les avantages et les inconvénients” de la démocratie représentative, de l’économie de marché et des technologies de l’information en Afrique.

Les participants ont abordé en outre: l’interaction entre le gouvernement et les ONG; le rôle de chef de file et l’engagement du gouvernement; et la conciliation entre les régimes traditionnel et moderne de propriété foncière. Ils ont également débattu du rôle des associations professionnelles, telles que celles des planificateurs et des architectes.

Un participant a fait remarquer que les médias ont été négligents dans leur rôle de demander des comptes aux responsables élus. Il y a eu un large accord que les femmes doivent être engagées davantage de manière significative. Plusieurs participants ont appelé à davantage de transparence dans les politiques et dans les décisions concernant les projets, un conférencier arguant que cela est difficile à réaliser, mais que une fois acceptée, cette norme sera difficile à annuler.

Certains intervenants ont remis en question l’inévitabilité de l’urbanisation, et ont appelé à des politiques aptes à renforcer la viabilité des conditions rurales. Un participant a fait remarquer que les besoins des handicapés sont étroitement liés aux OMD et doivent être reconnus davantage. Plusieurs délégués ont encouragé une plus grande implication des jeunes, et ont appelé à des financements ciblant les initiatives conduites par les jeunes.

RICHESSE DES VILLES: Vers un développement fondé sur les valeurs des régions en cours d’urbanisation: Cette séance spéciale a été présidée par Richard Stren, Président du Réseau Mondial de Recherche sur les Etablissement Humains, et a consisté en un exposé inaugural présenté par ONU-HABITAT suivi par une discussion de groupe.

Anna Tibaijuka, Directrice Exécutive de ONU-HABITAT, a présenté le Prix 2006 de ONU-HABITAT, qui s’élève à 10.000 dollars, à John Friedmann, Professeur Honoraire, à UCB l’Ecole de Planification Communautaire et Régionale de l’UCB, au Canada. Elle a précisé que le récipiendaire du Prix est requis de livrer un exposé propre à donner lieu à une pensée et une pratique nouvelles dans le domaine des établissements humains.

L’exposé de Friedmann, intitulé “Richesse des Villes: Vers un Développement fondé sur les valeurs des Régions Nouvellement Urbanisées,” a analysé les valeurs régionales disponibles dans la plupart des zones urbaines: les ressources humaines, y compris l’habitat, l’éducation et la santé; la société civile; les activités d’organisation des citoyens; le patrimoine culturel et les traditions; les valeurs intellectuelles et créatives telles que les universités; les valeurs naturelles telles que les lacs et les terres; les qualités environnementales; et l’infrastructure urbaine, telle que les transports et les services publics. Il a argué que la vraie richesse des villes réside dans le développement progressif de ces valeurs plutôt de manière endogène qu’à travers leur propre commercialisation et la sollicitation de capitaux extérieurs, et que le rôle du gouvernement consiste à faciliter le développement auto-motivé et à établir, en consultation avec les citoyens, les priorités de la gestion du développement des valeurs.

Carole Rakodi, de l’Université de Birmingham, a signalé qu’actuellement l’indexe du Produit Intérieur Brut mesure uniquement les aspects financiers. Elle a posé la question de savoir si le modèle de Friedmann rendait bien compte de la réalité des conflits et des rivalités entre communautés et si la revitalisation économique est possible même pour les villes en déclin. Om Prakash Mathur, de l’Institut National Indien des Finances et des Politiques Publiques, a déclaré qu’il est important de considérer la manière de concilier les exigences à court terme des villes avec les objectifs à long terme du développement durable. Peter Ngau, de l’Université de Nairobi, a accueilli favorablement le modèle de Friedmann, de construction de villes durables et de la nature de vraie prospérité.

Le débat qui a suivi a couvert: le rôle des espaces publics; la taille optimum du gouvernement et des villes; les droits des femmes en matière de propriété; la valeur du capital financier en particulier pour les ménages à faibles revenus; et, la manière de prévenir l’exportation des valeurs des régions en développement, comme la “fuite des cerveaux.”

TRIALOGUE SUR L’EAU, l’ASSAINISSEMENT ET LES ETABLISSEMENTS HUMAINS: Margaret Catley-Carlson, Présidente du Global Water Partnership, a modéré cette séance spéciale.

Soulignant que l’Inde compte plus de 60 millions d’habitants des taudis, Kumari Selja, Ministre Indien chargé de l’Emploi Urbain et de l’Allégement de la Pauvreté, a parlé d’une initiative gouvernementale consacrée au développement et à la gouvernance de l’infrastructure urbaine, et à la fourniture des services de base aux pauvres.

Ana Teresa Aranda Orozco, Ministre Mexicaine du Développement Social, a décrit la coopération entre les agences gouvernementales et les municipalités dans la fourniture d’incitations financières et autres pour la prévention des constructions anarchiques des établissement illégaux et pour la garantie de l’accès à l’eau et aux services d’assainissement.

Anne Stenhammer, Secrétaire d’Etat auprès du Ministère Norvégien des Affaires Etrangères, a parlé de la nécessité d’une pleine implication des femmes urbaines dans la planification et la mise en œuvre du développement, tandis que Prabha Khosla, de Gender and Water Alliance, et Selja, ont plaidé pour une “budgétisation de la promotion du rôle de la femme” dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.

Tibaijuka a rappelé la centralité de l’accès à une eau salubre et à l’assainissement de base pour confronter le problème de pauvreté, traitant des questions de mortalité infantile et de la promotion des femmes. Elle a déclaré qu’il est nécessaire de favoriser l’investissement en faveur des pauvres dans les domaines de l’eau et de l’assainissement dans les pays en développement. Elle a rappelé qu’en vue de relever les défis consistant à fournir l’eau aux pauvres, ONU-HABITAT a établi le Fonds Fiduciaire pour l’Eau et l’Assainissement, destiné à l’investissement en faveur des pauvres des villes des pays en développement, pour soutenir la réalisation des OMD pertinents, en Afrique et en Asie, et pour passer des idées à l’action.

Faisant état de l’écart important entre la demande et l’offre dans le domaine du financement destiné à l’eau et à l’assainissement, Arjun Thapan, de la Banque Asiatique de Développement, a mis l’accent sur: la santé financière des collectivités locales; les réformes directes; les petits projets du secteur privé; les approches zonales dans les zones urbaines; et, l’amélioration de la gouvernance.

Le modérateur Catley-Carlson a invité les participants à présenter leurs observations sur la question de l’implication des secteurs public et privé, soulignant que pratiquement partout dans le monde 95 pour cent de l’eau potable est fournie par le secteur public.

Ronald Carlson, de l’Agence Américaine pour le Développement International, a souligné l’importance de l’implication du secteur privé, citant l’Alliance Mondiale pour le Développement et l’Autorité des Crédits Destinés au Développement comme outils pour la levée des investissements du secteur privé.

André Juneau, Directeur Adjoint de Infrastructure et Communautés, Canada, a déclaré que le défi posé aux gouvernements consiste à trouver la manière de mesurer les progrès accomplis dans le domaine de la gestion de l’eau.

Timeyin Uwejamomere, de WaterAid, a souligné le rôle des coopératives locales et la nécessité de promouvoir les services publics, et Khosla a mis en relief l’imputabilité de l’échelon local.

Arcot Ramachandran, Président de TERI, a encouragé l’adoption d’une approche attentive à l’égard des partenariats publics-privés, aux fins de s’assurer de l’équité et de bien répondre aux besoins des pauvres en matière d’assainissement, et que si l’on souhaite voir les zones rurales devenir attrayantes pour l’investissement, l’accès à l’assainissement est essentiel. Juneau a fait remarquer que les partenariats publics-privés offrent une expertise en matière de gestion et livrent des capacités qui ne sont pas toujours disponibles dans le secteur public.

Au sujet de la gouvernance, Selja et Malik Gaye, de ENDA Tiers Monde, et Albert Wright, du Groupe d’Action des Nations Unies sur l’Eau et l’Assainissement, ont appelé à l’implication des communautés locales pour s’assurer de l’équité dans l’accès à l’eau et à l’assainissement. Aranda Orozco a mis l’accent sur la besoin de partenariats entre le gouvernement local et le gouvernement fédéral, dans le domaine de la gestion de l’eau d’une manière intégrée et durable.

Au sujet des stratégies pour la durabilité, Ramachandran a mis en exergue le développement des capacités de stockage de l’eau. Uwejamomere et Wright ont déclaré que la fourniture de l’eau et de l’assainissement basique à ceux qui souffrent du VIH-SIDA est cruciale pour le traitement de cette maladie. Gaye and Thapan ont souligné le rôle des jeunes dans l’amélioration de la prise de conscience.

SEANCES DE RESEAUTAGE

PLANIFICATION DE VILLES DURABLES REUSSIES: Etude de cas de Vancouver, au Canada: Judie Rogers, City Manager de Vancouver, a parlé des défis associés à la croissance rapide des contraintes géographiques de la ville. Elle a décrit le paradigme de la gouvernance dans lequel Vancouver fonctionne, et a souligné que de nombreuses prestations telles que le transport et les services publics sont fournies de manière plus efficace sur une base régionale. Elle a précisé que la collaboration bénéficie aux citoyens à des niveaux multiples, citant les exemples de l’Equipe des Services Intégrés du Quartier et de l’Accord de Vancouver, qui cherchent à améliorer les conditions de vie des usagers de la drogue et des travailleurs du sexe dans le coté est du centre ville. Pour clore, elle a souligné que l’offre de Vancouver pour les Jeux Olympiques de 2010 est fondée sur le concept des partenariats.

Ann McAfee, Codirectrice de la Planification, Ville de Vancouver, a fait état des aspects uniques de Vancouver, y compris la densité élevée des logements et l’absence d’autoroute. Elle a souligné que des prises de décisions fondées sur le consensus favorisent davantage le respect des obligations que l’imposition de réglementations, et a décrit les efforts fournis pour la diversification de l’économie, avec les technologies de l’information et les industries créatives. Au sujet du transport, elle a décrit les développements survenus dans l’aménagement territorial et dans les moyens de transport public, et les défis associés aux banlieues. Elle a encouragé une équité plus importante dans les décisions politiques et dans la fourniture des services sociaux, et a donné un aperçu sur les efforts fournis pour obtenir l’acceptation d’une densité plus élevée de logements, mettant en relief l’implication des citoyens.

Larry Beasley, Codirecteur de la Planification, Ville de Vancouver, a fait remarquer que le cœur du centre ville de Vancouver est passé à une focalisation sur l’aspect résidentiel, à l’aide de règlementations, d’une infrastructure et de services communautaires favorables. Il a mis en relief les pratiques écologiques en matière de construction, les moyens de transport alternatifs, en particulier, la marche. Il a mis en garde que la réussite vient avec ses problèmes, tels que le déplacement des résidents à faibles revenus, et a souligné la nécessité d’établir un équilibre entre les espaces résidentiels et les espaces destinés aux commerces, face aux pressions exercées par le marché. Il a souligné la nécessité de s’assurer que le secteur privé sert les besoins du public.

Peter Judd, Deputy City Engineer, Ville de Vancouver, a déclaré que l’évitement de la création d’autoroutes traversant Vancouver a marqué un tournant, et a décrit les initiatives qui ont été conçues pour favoriser la circulation des cyclistes et des piétons, y compris les mesures visant à calmer la circulation des voitures. Il a présenté l’initiative Rues Vertes, qui encourage le volontariat dans la création de jardins publics. Il a décrit le soutien dont bénéficie la construction durable, notamment les constructions certifiées de Conception Avant-gardiste aux plans Energétique et Environnemental.

Les participants ont débattu d’une gamme de sujets, y compris de la manière d’établir le juste équilibre entre l’espace à usage résidentiel et l’espace à usage commercial, et de la manière dont Vancouver a été en mesure de réduire l’usage des voitures.

COMMENT INTEGRER LES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX DANS LA PLANIFICATION STRATEGIQUE A LONG TERME DE LA VILLE: Nola-Kate Seymour, Président, du Centre International des Villes Durables, a modéré cette séance de réseautage, organisée par le PNUE et l’ICLEI – Collectivités locales au service de la durabilité et Alliance des Villes.

Kilaparti Ramakrisha, du PNUE, a parlé de l’initiative concertée lancée avec ONU-HABITAT et le Gouvernement Italien, pour le renforcement des aspects environnementaux dans les plans d’aménagement des villes, et a souligné que l’environnement est une valeur dans le développement de la ville.

Jeremy Harris, ancien Maire de Honolulu, a déclaré que la durabilité est le seul grand défi auquel se trouve confrontée notre société, en particulier les villes. Il a également mis l’accent sur: les communautés durables; le renforcement des capacités; les bonnes politiques environnementales; le chiffrage des cycles de vie; la transformation des modes d’utilisation des sols; la réduction de la demande dans le domaine du transport; et l’amélioration de l’efficacité énergétique.

Osman Asmal, Directeur du Département de la Gestion des Ressources Environnementales, Ville du Cap, Afrique du Sud, a souligné la nécessité d’un nouveau paradigme urbain. Il a suggéré que les villes devraient être conçues et gérées en utilisant les écosystèmes naturels comme modèles.

Monika Zimmermann, de ICLEI, a présenté, au nom de T. Krishna Reddy, Maire de Hyderabad, les expériences partagées de l’une des plus grandes villes de l’Inde et l’une des villes qui connaissent une expansion des plus rapides du monde, dans le domaine de la réduction des écarts en matière de fourniture de services urbains. Elle a déclaré que la privatisation de la gestion des déchets solides et le sous-traitement des services par de petites entreprises locales et les groupes communautaires ont aidé à accroître de 25 pour cent les zones bénéficiant de services, à réduire les coûts et a générer des revenus au sein de la communauté.

Ewa Ciuk, de ICLEI, a décrit les conclusions d’une étude menée sur les outils appropriés nécessaires à la planification stratégique des villes, mettant en exergue “l’éco-ville” et les approches participatives.

Au cours du débat, les participants se sont concentrés sur: l’attelage du leadership politique; le chiffrage de la valeur des investissements environnementaux; l’investissement dans les êtres humains; la planification à long terme et l’action immédiate; l’énergie nucléaire; et la communication avec des organisations de base.

Ramakrisha a présenté une synthèse de la séance, indiquant qu’elle a produit des options significatives pour l’intégration des dimensions environnementales dans la planification de la ville.

TRAITEMENT DES CONFLITS POSES AUX CITADINS PAUVRES DANS LES SERVICES DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT: Le médérateur Boniface Gondwe, Ministre du Développement des Eaux, Malawi, a ouvert cette séance de réseautage, en soulignant qu’un conflit peut être un agent du changement.

Srinivasan Janakarajan, de l’Institut de Madras des Etudes en matière de Développement, Inde, a parlé des dialogues multipartites visant à réduire les conflits et de l’impact de l’extraction de l’eau des zones périurbaines pour servir la Ville de Chennai, en Inde. Il a décrit les résultats positifs de l’accroissement de l’approvisionnement à travers la rénovation des citernes et la réduction des déchets.

Refilwe Pitso, gouvernement local et consultant dans le domaine de l’eau, a décrit les conflits survenus dans le grand établissement humain périurbain informel de Winterveldt, en Afrique du Sud, suite un approvisionnement en eau et une expropriation terrienne.

Bekithemba Gumbo, du réseau Waternet, a décrit le Pungwe Water Supply Scheme à Mutare, Zimbabwe, en précisant la manière dont le conflit s’est manifesté en actes de vandalisme, en gaspillage de l’eau et en refus de payer. Il a suggéré l’adoption d’approches moins contradictoires et l’implication de davantage de citadins pauvres.

Ranjith Perera, de l’Institut Asiatique de Technologie, a décrit les problèmes de décharge des déchets et de pollution des eaux dans les communautés des zones périphériques urbaines de Hanoi, au Vietnam, et a fait état d’un “conflit silencieux” entre ceux qui exploitent la terre et l’eau pour générer leurs moyens de subsistance et ceux qui déchargent les déchets dans ces endroits-là.

Le débat s’est concentré sur: l’organisation des sans terre; l’importance de la planification intersectoriel; les bénéficiaires de la valeur accrue des terres suite à de nouveaux services; les redevances; la coordination; et les différentes utilisations de l’eau. Les participants ont fait observer l’importance de la neutralité, de la reconnaissance et de la sensibilité dans la restitution de la confiance à l’ensemble des parties, ont souligné qu’il arrive parfois que le conflit soit enclenché par un manque d’information. Il a été également souligné que les pauvres n’ont pas toujours les moyens de s’impliquer dans les processus consultatifs.

FINANCES PUBLIQUES LOCALES ET DECENTRALISATION: Organisée par l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), cette séance de réseautage s’est concentrée sur la mobilisation de revenues pour les autorités municipales des pays en développement. Simon Compaore, Maire de Ouagadougou, au Burkina Faso, a modéré la séance.

Lamine Mbassa, Directeur des Affaires Financières, Douala, Cameroun, a parlé de la création de titres d’obligation, comme instrument financier, dans l’utilisation du financement provenant du secteur privé, pour la couverture des projets publics. Il a souligné l’importance des législations fiscales stables et des avantages fiscaux, pour l’accroissement de la crédibilité du secteur financier.

Jean-Marie Renno, parlant au nom de Amadou Souley, Directeur de l’Autorité chargée de l’Emission des Adresses, Niamey, Niger, a présenté un rapport sur un projet de l’AIMF visant à améliorer la plate-forme fiscale de la ville de Niamey, en assignant des adresses dans la zone du centre ville, aux fins de permettre une collecte plus efficace des taxes et impôts.

Fayol Tall, Ancienne Directrice du Crédit Municipal de Dakar, au Sénégal, a présenté ses réflexions sur l’inclusion fiscale et sur la qualité des services financiers relativement à la microfinance. Elle a attiré l’attention sur l’encouragement que son pays réserve au femmes entrepreneurs, à travers la promulgation de lois nationales et la création d’un ministère particulier chargé de la microfinance. Elle a signalé que sa banque fournit aux citadins pauvres un accès au crédit à des taux d’intérêt très faibles.

Le débat s’est focalisé sur les encouragements fiscaux, la promotion des collectivités locales et l’adoption de systèmes d’information géographique et des possibilités d’établir des connections entre les grands organismes de financement et les réseaux de la microfinance.

Le modérateur Compaore a souligné la nécessité de directeurs compétents et l’importance de l»établissement de liens entre les maires et les organisations internationales. Il a appelé la Banque Mondiale à financer directement les gouvernements de la villes, directement. Les remarques de clôture présentées par Gérald Tremblay, Maire de Montréal, ont mis en exergue le transfert des technologies, les partenariats publics-privés et la possibilité de procéder à des échanges programmatiques impliquant les employés municipaux des villes riches et des villes pauvres.

LOCALISATION DES OMD: Créer des compétences au sein des collectivités locales en Afrique et intégrer l’égalité hommes femmes et la promotion des femmes: Cette séance de réseautage était organisée par le Programme pour la Gouvernance des Femmes Africaines (PGFA), et a suivi le lancement, plus tôt dans l’après-midi, de l’initiative du PGFA Réseau des Femmes Africaines participant à la Gouvernance Locale.

Encourageant l’intégration des femmes, la Présidente, Beatrice Boateng, de l’Association Nationale des Autorités Locales du Ghana, a déclaré que le gouvernement ghanéen a accompli quelques progrès dans le domaine de la promotion des femmes mais que ces dernières sont encore sous-représentées au sein des collectivités locales.

Fatoumata Doumbia Konté, Secrétaire Générale de l’Association des Municipalités du Mali, a souligné que bien qu’il n’existe pas d’obstacles d’ordre législatif à la participation des femmes dans les collectivités locales, d’autres barrières donnent lieu à des restrictions découlant des croyances culturelles, des traditions, et des situations de la pauvreté et de maladie.

S’agissant du Réseau des Femmes Africaines participant à la Gouvernance Locale, Konté a expliqué que l’objectif de ce dernier, consiste à établir un lien entre les femmes des pays participants aux fins de partager leurs connaissances, leurs expériences et leurs aptitudes sur les questions d’intérêt commun, et de renforcer la participation des femmes dans la gouvernance locale. Elle a déclaré que ses partenaires englobent des représentants des associations continentales, régionales et nationales, des organismes gouvernementaux et techniques, et a souligné l’importance des voix des femmes dans les activités des collectivités locales.

Carole Kardish, Directrice du Bureau Régional Afrique et Moyen-orient de la Fédération des Municipalités Canadiennes, a introduit un exercice interactif sollicitant l’apport de contribution pour un projet de guide intitulé “Looking Through the Gender Lens – Five Steps to Building Local Government Competencies and Capacities to Promote Gender Equality” en cours d’élaboration pour présentation à la conférence AfriCities en septembre 2006. Elle a indiqué que le Guide a été conçu par les parties prenantes des collectivités locales pour servir d’outil pratique pour déterminer le point où en sont les municipalités actuellement, relativement à la question de l’égalité hommes femmes, et suggérer des étapes à franchir pour les autorités locales (AL) et les parties prenantes, dans le domaine de la promotion de l’égalité hommes femmes dans leurs opérations. Les participants se sont répartis en groupes pour procéder à l’examen des cinq étapes du Guide: acquisition des connaissances permettant d’aborder les questions de parité hommes femmes; renforcement du soutien en faveur de l’égalité hommes femmes; application des politiques d’égalité hommes femmes et planification et allocation des ressources; promotion de l’égalité hommes femmes par-delà les AL; et la réalisation de l’égalité hommes femmes.

Le Feedback a englobé: l’évitement des hypothèses d’homogénéité entre les AL; l’évitement du chauvinisme à l’égard de la question féminine au risque d’aliéner les hommes; et la promotion de la prise en considération des questions de l’égalité hommes femmes comme étant un agenda national et non un agenda politique. Dans ses remarques de clôture, les participants ont souligné que la promotion des femmes mènera à la réussite de la localisation des OMD.

CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET VILLES DES PAYS DU SUD: Réduire les émissions des gaz à effet de serre et réduction des risques urbains dans un monde en réchauffement: Cette séance de réseautage était organisée par l’IIED et l’ACDI.

Satterthwaite a encouragé l’idée de “Amener par la honte les pays du nord à assumer leur responsabilité relative aux gaz à effet de serre et aux changements climatiques,” et a souligné l’importance de la bonne gouvernance et de la planification des villes. Il a noté que les changements climatiques posent la menace la plus importante pour les pauvres qui sont les plus vulnérables. Il a ensuite introduit des études de cas du Sénégal, du Bangladesh et du Kenya.

Khady Diagne, du Réseau de l’Etude des Risques Posés à l’Afrique, a présenté l’étude de cas de Saint Louis, au Sénégal, en mettant en relief les facteurs naturels et les facteurs anthropiques qui exacerbent les risques causés par les crues. Elle a décrit les efforts fournis pour l’atténuation des risques causés par les problèmes sanitaires liés aux crues.

Mozaharul Alam, du Centre des Etudes Avancées du Bangladesh, a décrit la manière dont certains secteurs à Dhaka sont particulièrement sensibles aux changements climatiques, notamment, les secteurs de l’habitat, du transport et des services publics. Il a souligné que la croissance démographique rapide dans la région a abouti à la sensibilisation d’une grande partie de la ville aux crues, et ce en dépit de la création d’une digue.

Victor Orindi, du Centre Africain des Etudes Technologiques, a présenté l’étude de cas de Mombassa, au Kenya, soulignant qu’en tant que ville côtière, elle est sensible aux changements climatiques et à l’élévation du niveau de la mer. Il a parlé des risques associés à la contamination des ressources en eau douce par les eaux salées, compte tenu de l’épuisement des nappes aquifères du littoral, et a attiré l’attention sur le besoin de fournir aux populations des encouragements pour quitter les zones fragiles. Il a suggéré que les normes de construction soient changées de manière à être plus adaptées aux conditions climatiques futures, y compris l’augmentation des températures et de l’humidité, et a encouragé la transition vers des sources d’énergie renouvelables simples.

Les participants ont parlé: de la possibilité de voir les bicyclettes faire partie intégrante de la solution; de la nécessité de l’investissement dans les innovations durables; de la possibilité de voir le transport par voie ferré baisser les émissions liées au transport, de l’importance de la réhabilitation des logements dans les zones réputées enclines aux crues; et des aspects des changements climatiques, touchant à la justice sociale.

Saleem Huq, de l’IIED, a conclu en notant qu’au lieu de percevoir les changements climatiques comme un problème qui ne peut être traité que par les dirigeants mondiaux, il devrait être cadré comme étant un problème local auquel chaque citoyen peut s’attaquer.

ELABORATION D’UN CANEVAS: Des Modèles de Partenariats pour les Grandes Villes: Cette séance de réseautage était organisée par l’organisation Women in Cities International et ses partenaires. Elle s’est concentrée sur l’égalité hommes femmes et sur la participation des femmes dans les processus décisionnels politiques.

Ellen Woodsworth, Conseillère à la Ville de Vancouver, a décrit le travail du Conseil de la Ville avec les femmes des communautés urbaines.

Magdalena Garcia Hernandez, du Réseau Féministe du Millénaire, a parlé des problèmes auxquels se trouvent confrontées les femmes dans la Ville de Mexico, dans les domaines du transport et de l’assainissement.

Proserpina Tapales, Directrice Adjointe, du Centre des Etudes Féministes à l’Université des Philippines, a parlé du rôle des villes dans l’application de la législation régissant l’égalité hommes femmes.

Nicole Boily, du Conseil des Femmes de Montréal, a déclaré que le mouvement féministe dans la province canadienne du Québec est très actif et que les femmes y sont en train de transformer Montréal en une ville plus sûre et plus durable. Elle a introduit le rôle du Conseil et a souligné l’importance de la volonté politique, des plans d’action et de l’imputabilité.

Marina Leite, de l’association Refazendo Vinculos, et Claudia Barbieri, du Fonds des Nations Unies pour la Promotion des Femmes, a décrit les activités mises en œuvre par leurs organismes, y compris la mise en œuvre de programmes de formation et d’éducation pour les filles pauvres, en vue de leur fournir les aptitudes et des capacités de travail susceptibles de les protéger contre les abus et la violence.

Vu Thi Vinh, des Associations des Villes du Vietnam, à l’Université de Hanoi, a informé les participants des systèmes urbains vietnamiens et du rôle de l’Union des Femmes Vietnamiennes.

INTEGRATION DES PREOCCUPACTIONS GLOBALES DANS LA GESTION URBAINE EN ASIE: Cette séance de Réseautage était organisée par l’Institut des Stratégies Environnementales Mondiales (IGES) et modérée par Xuemei Bai, de l’IGES.

Harris a décrit le rôle des villes dans la relève du défi de la durabilité, soulignant que les villes ont contribué aux problèmes de durabilité, mais ont également des potentialités d’apporter des solutions. Il a déclaré que les villes nécessitent une aide à travers les meilleures pratiques dans les domaines de l’utilisation des terre, du transport, de l’énergie, de la planification environnementales et économique pour dépasser les erreurs passées de l’industrialisation.

Banasopit Melkvichai, Gouverneur Adjoint de Bangkok, a déclaré que la rapidité des croissances démographique et économique a abouti à un développement massif de la consommation matérielle et du développement incompatible avec la préservation des ressources. Elle a indiqué que Bangkok était en train d’appliquer une stratégie “d’économie de suffisance” pour les conditions de vie urbaine, de manière à pouvoir jeter des fondations solides pour la croissance, après la crise économique de 1997.

Michie Kishigami, Directeur à ICLEI, a parlé de l’expérience de Kawagoe, au Japon, dans le domaine de l’économie d’électricité. Manraj Guliani, de l’Institut de l’Energie et des Ressources, et a souligné les défis posés par le transport urbain en Inde et les mesures prises pour accroître la durabilité.

Peter Newton, de l’Organisation du Commonwealth pour la Recherche Scientifique et Industrielle, a déclaré que l’empreinte écologique de l’Australie est la deuxième plus grande empreinte de la planète, et que inversés à cette situation, une transition vers des constructions et des infrastructures plus écologiques, des systèmes d’eau intégrés urbains, des systèmes de distribution d’énergie renouvelable, une densité urbaine améliorée, des systèmes de gestion intégrée des déchets et une meilleure prise de conscience des problèmes environnementaux, sont requis.

Bai a livré un discours au nom de Li Zhaoqian, Maire de la Ville de Rizhao, sur l’énergie solaire et l’utilisation de l’énergie en Chine.

21 juin 2006

revue de presse du 21 juin

COMMUNIQUE DE PRESSE INTERNE

Mardi 20 juin 2006

LES FAITS MARQUANTS DU TROISIEME FORUM URBAIN MONDIAL:

LUNDI 19 JUIN 2006

Le Troisième Forum Urbain Mondial (FUM3)s’est ouvert aujourd’hui à Vancouver, au Canada par une cérémonie de bienvenue rehaussée de chants et de danses traditionnels, donnée au nom des Premières Nations du Canada. Le matin, les délégués ont entendu des déclarations liminaires et ont adopté l’ordre du jour et l’organisation des travaux de la FUM3. L’après-midi, les participants au Forum se sont réunis dans six tables rondes et dans de nombreuses séances de réseautage. Note: En raison du grand nombre de séances en superposition, la couverture de l’IIDD a été concentrée sur les discussions des tables rondes.

CÉRÉMONIE D’OUVERTURE ET PLÉNIÈRE

Cérémonie d’ouverture: Eric Falt, Directeur de

la Division des Communications et Information du Public au sein du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et Maître des Cérémonies, a souhaité la bienvenue à Vancouver aux participants, soulignant que la FUM3 marque le trentième anniversaire de la première Conférence des Nations Unies sur les Etablissements Humains (Conférence de Habitat), tenue également dans cette ville.

Charles Kelly, Commissaire Général de la FUM3, a souligné que la FUM3 est un pas vers la réalisation des principes de durabilité et a exprimé l’espoir de voir à la fin du Forum, les participants repartir avec des idées “aptes à être traduites en action” de manière à pouvoir marquer une différence en faveur du développement urbain.

Sam Sullivan, Maire de Vancouver, a souhaité la bienvenue aux délégués et a remercié le Premier Ministre du Canada pour son action qui “place les villes en première ligne ” et pour sa présence à la FUM3. Il a déclaré que la première Conférence de Habitat a changé la manière dont les décisions concernant le développement urbain étaient prises à Vancouver. Encourageant les délégués à travailler et à apprendre ensemble, il a mis en relief la nécessité d’embrasser des “éco-structures” urbaines écologiquement responsables, permettant de décroître les empreintes écologique laissées par les villes.

Gordon Campbell, Premier Ministre de Colombie Britannique, a mis en exergue le thème de la FUM3 consistant à traduire les idées en action permettant de relever les défis posés à la durabilité urbaine, ajoutant que les innovations et les nouvelles technologies donnent de l’espoir à la cause. Il a noté qu’à Vancouver, l’implication des citoyens a abouti à un accès front de mer du public, à l’entretien des espaces verts urbains, à l’amélioration du transit public et à la réussite de l’intégration des espaces de bureaux et de vie dans le centre ville.

Inga Bjork-Klevby, Directrice Exécutive Adjointe de ONU-HABITAT, a livré de la part du Secrétaire Général de l’ONU, Kofi Annan, un message indiquant qu’au cours des trois dernières décennies, le monde est devenu plus urbanisé, plus congestionné, plus pollué et moins équitable. Il a souligné que la pauvreté et la privation ont atteint des proportions importantes, avec plus de la moitié des populations urbaines du monde en développement, vivant dans des taudis. Mettant en exergue les interconnexions entre opportunités et privations, le Secrétaire Général de l’ONU, Annan, a appelé à redoubler d’efforts pour rendre notre planète, plus juste, plus équitable et plus durable pour l’ensemble de ses habitants.

Déclarations liminaires: Anna Tibaijuka, Directrice Exécutive de ONU-HABITAT, a souligné que compte tenu du fait que la population mondiale vit maintenant dans des zones urbaines, c’est la planification de villes durables qui va déterminer notre avenir. Tout en saluant les réussites enregistrées, par ailleurs, par le Plan d’Action de Habitat, elle a déclaré que l’échec rencontré dans la poursuite de la durabilité urbaine est dû au manque de soutien politique propre à la planification urbaine. Elle a souligné le rôle central du FUM dans l’engagement de la société civile dans le processus de ONU-HABITAT, encourageant les participants à partager les idées, et a indiqué qu’elle livrera le rapport de la FUM3 à la session de 2007 du Conseil d’Administration de ONU-HABITAT. Tibaijuka a également demandé une minute de silence en mémoire de Jane Jacobs et de Rafic Hariri, champions du développement communautaire urbain durable.

Allocution Thème: Mettant en relief la vision de villes réussies, durables et sûres, Stephen Harper, Premier Ministre du Canada, a noté que l’urbanisation est un phénomène puissant qui est en train de prendre de l’envergure dans le monde en développement. Il a retracé les grandes lignes de l’histoire du Canada dans les domaines des établissements humains, de l’exploration et de l’urbanisation, et a signalé que les villes canadiennes sont classées parmi les meilleures du monde entier.

Le Premier Ministre Harper a également mis en exergue le concept de “savoir-faire urbain éclairé,” avec un accent particulier placé sur: la réalisation d’un équilibre fiscal et juridique; le traitement du déficit de l’infrastructure; la garantie de la durabilité environnementale; l’endiguement de la criminalité urbaine; la fourniture de logements abordables; l’évitement du terrorisme; et la promotion de la diversité culturelle.

Signalant que la majeure partie du croît démographique des 25 années à venir, aura lieu dans les villes du monde en développement, Noli de Castro, Vice-président des Philippines, a mis l’accent sur les connections entre la pauvreté urbaine et la lutte pour la démocratie, et a accordé une priorité à l’action concertée dans l’établissement de voies de développement compatibles avec les idéaux démocratiques. Il a souligné le rôle de la FUM3 dans le traitement de la réhabilitation des taudis, le financement des logements, l’égalité des genre et la réalisation des Objectifs du Millénaire en matière de Développement (MDGs).

Ali Mohamed Shein, Vice-président de Tanzanie, a présenté l’urbanisation durable en Afrique et dans les parties du monde en développement. Il a mis en exergue les progrès accomplis par

la Tanzanie

dans la mise en application de l’Objectif 11 des OMD, consacré aux taudis à travers la législation régissant l’habitat et la terre.

Plénière d’ouverture: Inclusion et cohésion Sociales: María Antonia Trujillo, Ministre Espagnole de l’Habitat et Présidente de

la FUM

2, a ouvert la séance plénière en déclarant que les FUM passés ont servi à la détermination des problèmes et que la FUM3 devrait explorer les voies et moyens de passer des idées à l’action. Elle a mis en exergue l’apprentissage à partir des expériences positives, comme étant le thème central de la FUM3.

Diane Finley, Ministre canadienne des Ressources Humaines et du Développement Social et Coprésident de la FUM3, a invité les délégués à procéder à une évaluation des avancées réalisées et à répondre aux défis posés par les villes. Elle a déclaré que le FUM a offert une opportunité unique en servant de moyen d’échange mondial, focalisé sur des manières pragmatiques et innovantes de traiter les villes. Elle a déclaré qu’alors que les villes jouent un rôle pivot dans le développement économique, la préservation d’un environnement rural sain est également importante pour un bien être économique et social équilibré. Elle a exhorté les participants à faire en sorte que les résultats issus de la FUM3 soient pratiques et tournés vers l’action, pour former des réseaux significatifs.

Adoption de l’ordre du jour et organisation des travaux: Diane Finley a introduit, et les délégués ont adopté, l’ordre du jour provisoire proposé par le Directeur Exécutif de ONU-HABITAT (HSP/FUM/3/1) et de l’organisation des travaux de

la FUM III

(HSP/FUM/3/INF/1 et 2) sans amendement. Ils ont également approuvé l’établissement d’un groupe consultatif de la FUM3 (HSP/FUM/3/INF/6) qui aidera

la Directrice Exécutive

de ONU-HABITAT dans l’organisation et la conduite du Forum.

Alphonso Jackson, Secrétaire du Département Américain de l’Habitat et du Développement Urbain, a souligné que des foyer en propriété peuvent rendre les villes plus fortes, plus sûres et plus prospères. Il a expliqué l’objectif consistant à établir une société propriétaire aux Etats-Unis, assorti d’une concentration particulière sur les minorités et les pauvres. Il a déclaré que la propriété du foyer est essentielle pour l’accumulation de la richesse, l’indépendance financière, la stabilité et les avantages sociaux, et que l’habitat a joué un rôle clé dans la croissance de l’économie Américaine.

Kumari Selja, Ministre d’Etat chargé de l’Emploi Urbain et de l’Allégement de

la Pauvreté

, du Gouvernement Indien, a souligné le consensus mondial qui a émergé ces 30 dernières années, sur la nécessité de fonder les initiatives mondiales sur des solutions locales, pour la gestion des établissements humains. Elle a décrit les actions entreprises par l’Inde dans le cadre du développement urbain durable et a noté l’émergence du secteur privé en tant que partenaire dans ce plan d’action. Elle a encouragé la promotion des villes en vue de s’assurer du développement économique local et des services nécessaires aux communautés rurales.

Naokazu Takemoto, Vice-ministre Japonais des Finances, a parlé des intérêts de longue date du Japon et de l’engagement avec ONU-HABITAT, et a fait remarquer l’importance de l’engagement de la société civile. Il a rappelé à la communauté l’engagement que les dirigeants mondiaux ont pris au Sommet sur l’Evaluation du Millénaire, en septembre 2005, pour plus de croissance durable et la réduction de la pauvreté, a souligné l’importance d’une gouvernance forte et de la stabilité sociale, et a décrit l’implication du Japon dans le groupe de discussion des Nations Unies sur la cohérence de l’ensemble du système. Il a clos son exposé en soulignant les efforts fournis par le Japon dans le domaine des secours d’urgence en Irak et dans les régions d’Asie touchées par le tsunami de 2004.                                    

Smangaliso Mkhatshwa, Coprésident, Villes Unies et Collectivités Locales (VUCL), a traité de la FUM3 au nom de la présidence de

la VUCL

, soulignant qu’elle représente plus de la moitié de la population mondiale. Il a mis en relief l’achèvement, par VUCL, des lignes directrices relatives au cadre de décentralisation, examiné lors d’un récent Conseil d’Administration de ONU-HABITAT, qui souligne l’implication des communautés dans le traitement des défis de l’urbanisation.

Enrique Ortiz, Secrétaire Général de

la Coalition Internationale Habitat, a décrit les développements survenus depuis la première Conférence de Habitat, qui, a-t-il dit, représente un jalon de franchi dans la prise de conscience mondiale des problèmes de l’urbanisation. Il a déploré que l’absence d’engagement politique et de politiques de marché a déstabilisé la réalisation des principes du plan d’action de Habitat, et a encouragé l’adoption d’une nouvelle approche pour le traitement des défis urbains mondiaux. Faisant référence au concept des partenariats publics privés, il a appelé les partenariat à intégrer les vues des communautés et à être participatifs et productifs.

Au cours de la séance plénière d’ouverture, un participant du Forum Mondial de

la Jeunesse

a livré à la FUM3, un message appelant les gouvernements à prendre des mesures pour le développement d’établissements humains durables.

TABLES RONDES

Les discussions des tables rondes réunies l’après-midi, ont cherché à présenter les vues des parties prenantes concernant l’ordre du jour programme de la FUM3 et, d’une manière plus générale, le développement des établissements humains.

Table Ronde des Ministres: Tenue sous le thème “Vancouver + 30: Changer le Rôle des Villes et le Développement Durable Global,” cette table ronde était organisée en coopération avec le Gouvernement du Canada.

La modératrice Huguette Labelle, Présidente de Transparency International et Chancelière, à l’Université d’Ottawa, a ouvert la table ronde signalant la présence de ministres de 50 pays, et a introduit trois thèmes: le rôle des gouvernements dans la durabilité urbaine; le potentiel des partenariats; et le rattachement des ordres du jour internationaux des gouvernements nationaux à l’échelon local. Dans ses remarques introductives, Tibaijuka a souligné l’importance de gouvernements et de cadres réglementaires et juridiques forts dans la poursuite des OMD.

Rôle des gouvernements dans la durabilité urbaine: Le Coprésident John Pombe Magufuli, Ministre Tanzanien des Terres, de l’Habitat et du Développement des Etablissements Humains, a introduit le thème et a décrit le soutien apporté par son gouvernement au développement des établissements humains. Les ministres ont mis l’accent sur les mesures et les politiques mises en place en vue de relever les défis de la durabilité urbaine dans leurs pays respectifs. Plusieurs participants ont fait part de leur appui à la décentralisation, à l’engagement de la société civile et à l’élaboration d’un langage et d’un système métrique communs qui peuvent être utilisés dans la discussion des questions de durabilité de pauvreté et d’urbanisation. Les participants ont identifié les coûts élevés des terres et le vieillissement de la population comme étant des obstacles posés à la durabilité urbaine. Il a été convenu, de manière générale, que le gouvernement a un rôle fort à jouer dans la fourniture d’orientations, de financements et de renforcement des capacités aux autorités locales dans leurs efforts en faveur de la durabilité, et que l’habitat social et l’éducation devraient être perçus comme étant des investissements. Plusieurs ministres ont appelé ONU-HABITAT à passer une résolution appuyant le développement de l’infrastructure des pauvres.

Partenariat entre les gouvernements nationaux et d’autres juridictions pour le soutien de la durabilité urbaine: Le Coprésident Ted Menzies, Secrétaire Parlementaire auprès du Ministre Canadien de

la Coopération Internationale

, a souligné l’importance du plein respect des gouvernements locaux et de l’amélioration des partenariats entre les gouvernements nationaux et locaux. Les ministres de plusieurs pays ont donné un aperçu sur leurs expériences en matière de relations entre les gouvernements nationaux et locaux dans le domaine de la réalisation de la durabilité urbaine. Il a été convenu de manière générale que la durabilité urbaine requiert l’adoption d’une approche pluridisciplinaire, en particulier, dans les domaines de la santé et de l’éducation. De nombreux participants ont signalé que le manque de financement et d’accès à l’information est en train d’entraver la mise en œuvre des initiatives de durabilité urbaine.

Rattacher les ordres du jour internationaux des gouvernements nationaux à l’échelon local: Le Coprésident Menzies a mis en relief les avantages de la décentralisation administrative dans la concrétisation des OMD. Signalant que le manque de finances et de capacités est susceptible d’entraver ces efforts, il s’est enquis du point de savoir quelles sont les capacités qui devraient être renforcées. Quelques délégués ont indiqué que les questions liées à l’habitat sont les questions les plus importantes à régler dans les pays en situation de post-conflits. Plusieurs autres ont souligné l’importance de l’investissement privé, de la fourniture de prêts et de crédits hypothécaires et de l’aide internationale. D’autres ont mis en exergue la coopération entre le gouvernement central et les gouvernements locaux dans la réalisation des plans d’action internationaux dans les domaines de l’eau, du contrôle de la pollution de l’air ambiant et de l’efficacité énergétique.

Présentant une synthèse des discussions de la table ronde, le Coprésident Magufuli a signalé que les pays sont confrontés à des problèmes différents mais également à des défis communs et qu’ils devraient trouver des solutions communes. La modératrice Labelle a résumé les principaux points soulevés à la table ronde, dont: l’équité en matière de logement; la régulation et la planification; la sécurité de la propriété foncière; les insuffisances dans les domaines de l’eau et de l’assainissement; le renforcement des capacités; les ressources de la décentralisation; l’amélioration des transports publics; la privatisation du développement de l’habitat; la création d’emplois et l’éducation; et la fourniture de lots de terre gratuits pour la construction de logements sociaux.

Table ronde des Parlementaires: Intitulée “Vancouver +30 – les Parlementaires Orientant les Changements nécessaire à l’Urbanisation Durable,” la table ronde a donné aux parlementaires l’occasion de débattre des initiatives législatives ayant trait aux établissement humains, au développement urbain et à l’habitat abordable. La séance a été coprésidée par Adrian Alanis, Sénateur au Mexique, et Lee Richardson, Membre du Parlement canadien. Elle a été modérée par John Reynolds, ancien Membre du Parlement canadien. La discussion s’est déroulée en deux volets: une rétrospective des 20 dernières années dans le domaine de la législation urbaine, et la fusion des priorités et des futures politiques en soutien de la durabilité urbaine.

Dans ses remarques introductives, Klevby a décrit l’historique et les activités de ONU-HABITAT. Faisant état des graves conditions dans lesquelles se trouvent les taudis urbains, Klevby a mis l’accent sur les engagements pris dans le cadre des OMD, pour l’amélioration de la situation dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de la réhabilitation des taudis. Elle a appelé à l’adoption de politiques en faveur des pauvres des zones urbaines et a souligné l’importance des législateurs dans la traduction des objectifs de développement en actions concrètes.

Les Parlementaires d’Allemagne et des Pays-Bas ont attiré l’attention sur les résultats d’une étude menée ces dix dernière années, sur les politiques urbaines en Europe, et ont mis en relief les différences entre les pays dans le domaine de l’utilisation des divers outils, y compris les centres d’expertise pour le développement régional, la consolidation du l’autogestion municipale, la gestion des déchets et l’évaluation environnementale.

Dans l’échange d’expériences vécues dans leurs pays, les délégués ont mis l’accent sur: la planification familiale; une législation nationale pour la fourniture des instruments de planification métropolitaine; l’adoption d’une approche intégrée entre les villes ayant des sphères d’influence en chevauchement; et les critères de la réussite des politiques urbaines. Quelques participants ont mis en garde que les taudis et les bidonvilles présentent des risques d’aggraver la ségrégation et d’engendrer l’extrémisme. D’autres ont déploré le fait que les habitats durables ne sont pas devenus une priorité mondiale, et ont déclaré que la responsabilité des améliorations à introduire repose sur les épaules des législateurs.

Se plaçant dans une perspective à venir, des participants ont expliqué l’importance d’inscrire la pauvreté urbaine à l’ordre du jour politique et d’adopter une approche intégrée multipartite et multisectorielle et ont suggéré que des ressources financières réservées aux taudis et aux occupants sans titre accompagnent les paquets d’aide extérieure. La création d’un fonds, similaire à celui du Fonds Marshall pour la reconstruction après la 2e Guerre Mondiale, a également été proposé pour le soutien de l’habitat et du développement urbains dans les pays Africains.

Tibaijuka a invité les délégués à présenter le Plan d’Action de Habitat à leur parlements respectifs.

Table Ronde du Secteur Privé: La table Ronde était présidée par John Wiebe, Président-Directeur- Général de la fondation GLOBE du Canada. Chris Henderson, Directeur Général du Groupe Delphi, a modéré le débat.

Michael Mutter, du Fonds de ONU-HABITAT pour

la Réhabilitation

des Taudis, a déclaré que le secteur privé peut, en guise de contribution, apporter son expertise en matière de gestion et des mécanismes de contrôle des coûts.

Kim Jawanda et Stuart Thomas, de

la Terra Housing

Consulting, ont décrit leur expérience dans le domaine de la fourniture de logements sociaux aux Philippines et en Afrique du Sud.

Mazyar Mortazavi, de TAS Design Build, a souligné que la communication et la sensibilisation sont cruciales pour la réussite des partenariats. Le débat a porté également sur: les environnements politique et juridique; les rendements de l’investissement; la fourniture de terrains neutres pour les partenariats, tel que le Pacte Global des Nations Unies; l’importance du soutien communautaire et politique; et la nécessité de reconnaître les différences culturelles.

Au sujet des opportunités du marché, Scott Chubbs, de

la Living Steel

Limited, a donné un aperçu sur le programme mis en place par son entreprise, pour mieux comprendre les marchés du logement, et a souligné que les promoteurs sont intéressés davantage par les logements destinés aux couches de population à revenus moyens et élevés que par ceux destinés aux classes de population à faibles revenus. Les participants ont exploré la manière dont les mécanismes du marché peuvent aider à accroître l’échelle des programmes réussis, s’accordant sur l’existence d’un marché potentiel immense, mais qu’il requiert l’engagement du niveau politique.

Au sujet du renforcement de l’environnement favorable, V. Suresh, Directeur Général de Aerens Goldsouk International, a parlé de l’efficacité des partenariats publics-privés dans le domaine des logements destinés aux couches à faibles revenus, et des cadres juridiques et réglementaires. Le débat a exploré les facteurs de réussite, notamment: la relation avec les décideurs; les processus d’insertion; les initiatives d’aide aux efforts personnels; et la transparence.

Au sujet des stratégies relatives au soutien de la communauté internationale, Maleye Diop, du Programme des Nations Unies pour le Développement, a souligné la nécessité d’un processus d’appel d’offre transparent et de structures de dialogue efficaces.

Madhumita Ganguli, de

la Housing Finance

Development Corporation, en Inde, a souligné l’importance de l’infrastructure pour l’incitation de l’investissement international.

Klevby a clos la séance en faisant état d’un accroissement régulier du secteur privé, et du défi à relever, consistant à mettre en place des politiques appropriées.

Table Ronde des Femmes: Présidée par Erna Witoelar, Ambassadrice des Nations Unies pour les OMD les régions Sud Asiatique et Pacifique, cette table ronde se focalise sur le thème “Promotion des Objectifs du Millénaire pour le Développement: Les Femmes des Communautés de Base Relèvent le Défi – Vie des Femmes, Décisions des Femmes.”

Jan Petersen, Hairo, a ouvert la séance en soulignant que les projets de recommandations émergeant de la réunion de l’Académie des Associations de Base à Vancouver, tenue avant la FUM3 seront présentés à la plénière plus tard dans la semaine.

Mettant l’accent sur la santé maternelle et sur les initiatives contre le VIH/SIDA conduites au Kenya, Violet Shivutse, de GROOTS Kenya, a signalé que de nombreuses femmes des communautés de base sont déjà en train de travailler sur des initiatives en phase avec les résultas des OMD sans être au courant de l’existence même des OMD.

Andrea Laux, des Centres de Maternité de Stuttgart, en Allemagne, a partagé les données concernant des initiatives allant de l’ouverture d’un dialogue avec les autorités locales au lancement d’une campagne nationale anti-pauvreté à l’occasion de

la Fête

des Mères 2006, baptisée “Poussons le landau et faisons avancer le monde.”

Arlene Bailey, de

la Fletchers Land

Parenting Association and Sistren Theatre Collective, en Jamaïque, a mis en exergue le parentage approprié en tant qu’outil contre la criminalité et la violence et a indiqué que les initiatives de l’Association ont été reproduites dans quatre villes à l’intérieur du pays.

Signalant qu’au Canada les femmes aborigènes sont forcées de se délocaliser des terres traditionnelles et sont confrontées à la violence et à d’autres obstacles, tels que l’absence de droits à la propriété, Penny Irons, des Centres de Maternité Aborigènes, a appelé à un engagement significatif des femmes aborigènes dans l’élaboration et l’application des politiques.

Kasturi Chandrasekaran, du Centre de l’Alliance pour le Développement, a décrit les activités menées dans quatre provinces de l’Inde, pour relever les défis posés dans les domaine de la migration, des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire. Elle a cité le Projet des Jardins Herbiers comme exemple d’entreprise communautaire mise en place pour le soutien des moyens de subsistance et pour l’amélioration de la santé communautaire.

Marlene Rodriguez, de Cooperativa Las Brumas, au Nicaragua, a décrit le projet de son ONG visant à créer des opportunités pour les anciens combattants, en les engageant dans la production communautaire du café organique. Elle a également appelé au soutien de la femme rurale et de son insertion dans les politiques nationales.

En réponse aux exposés, Srilatha Batliwala, du Centre Houser des Organisations à But Non Lucratif, a souligné le besoin de déterminer la valeur des contributions non rémunérées apportées par les femmes des communautés pauvres.

Jeanine Haddad, de l’UCLG, a déclaré que les expériences acquises par les associations de base devraient être partagées de manière à pouvoir être transformées en politiques publiques, et Lisa Jordan, de

la Fondation Ford

, a souligné que les activités des associations de base portent sur chacun des OMD.

Ardath Paxton-Mann, Vice-ministre de

la Diversification

des Régions Occidentales du Canada, a présenté l’Accord de Vancouver, une initiative visant à revitaliser les centres villes, à traiter les problèmes de faim et d’absence de domicile et à encourager la promotion de la gente féminine.

Précisant que ONU-HABITAT est chargé du suivi de la réalisation de l’Objectif 11 du But 7 des OMD, consacré à la réhabilitation des taudis mais qu’il traite également de l’Objectif 10 consacré à l’amélioration de la situation dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, Lucia Kiwala, de ONU-HABITAT a élaboré également sur l’implication des problèmes de l’assainissement sur les femmes.

Table Ronde des ONG: Les Coprésidents, Evaniza Rodrigues, du Secrétariat Latino-Américain chargée des Logements Populaires, et Michael Shapcott, de l’Institut Wellesley, ont ouvert cette table ronde intitulée “l’Actif Disponible et les Batailles Menées: 30 Ans Après le Forum de Habitat à Vancouver – Réalisation du Droit à un Logement Convenable, à un Habitat Durable et à des Villes Inclusives.” Shapcott a souligné que les recommandations de la table ronde à l’intention de ONU-HABITAT seront basées sur cinq thèmes: arrêt des évictions forcées qui violent les droits humains; soutien des valeurs et des initiatives communautaires de base; traitement des effets négatifs de la privatisation de l’habitat; protection, droits et solutions durables pour les personnes déplacées; et, l’implication des locaux dans tous les aspects de la reconstruction post-catastrophes.

Ortiz a appelé à des instruments et politiques aptes à faire face aux problèmes de logement tels qu’il se posent au 21e siècle.

Au sujet de l’éviction forcée, Barbra Kohlo, Directrice Exécutive de l’Organisation Housing People du Zimbabwe, a souligné l’importance du travail mené par les ONG en soutien des initiatives communautaires de base, qui vise à renforcer le suivi et à accroître la sécurité des régimes de propriété foncière. Elle a appelé à l’intégration d’une perspective féminine dans les initiatives relatives aux politiques d’habitat.

Au sujet du soutien des valeurs et initiatives communautaires de base, Jockim Arpurtham, Président de Shack Slum Dwellers International, a appelé à la solidarité locale et à des mesures visant à arrêter les évictions forcées.

Au sujet de la privatisation de l’habitat, Knut Unger, du CIH, a déclaré que les trois dernières décennies ont été caractérisées par la commercialisation de nombreuses sphères de la vie citadine, mais que dans le domaine de l’habitat, les réponses du marché se sont avérées partie intégrante du problème et non de la solution.

Au sujet de la protection, des droits et des solutions durables en faveur des personnes déplacées, Joe Schechla, du CIH, a déclaré que la société civile devrait exiger la bonne gouvernance relativement à la question des personnes déplacées, question largement négligée dans les débats du FUM.

Au sujet de l’implication des locaux dans tous les aspects de la reconstruction post-catastrophes, Wade Rathke, de l’Association des Organisations Communautaires pour des Réformes Maintenant, Etats-Unis, a déclaré que les gouvernements devraient être tenus pour responsables devant rendre compte du financement de l’aide d’urgence dans les situations de catastrophes.

Mettant en exergue les défis à relever dans les domaines des droits au logement et à la terre, Miloon Kothari, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur le Logement Adéquat, a déclaré que les gouvernements ont perdu le contrôle du secteur de l’habitat, qui se trouve désormais entre les mains de promoteurs et de cartels fonciers privés. Il a plaidé en faveur d’une approche fondée sur les droits de l’Homme, appliquée au secteur de l’habitat, et pour la tenue des gouvernements comme responsables devant rendre compte par le biais des réseaux de la société civile.

Table Ronde des Chercheurs: Réunie sous le thème “Planification et Gestion des Villes Durables: de

la Recherche

à

la Pratique

,” cette table ronde était présidée par Paula Juron, de l’Institut de l’Habitat à l’Université du Chili. Elle a présenté l’objectif de la table ronde consistant à dégager les voies et moyens d’établir des passerelles entre la recherche et l’action, et a déclaré que les études de cas des présentateurs devraient se concentrer sur la recherche menée sur les villes écologiquement durables. La séance était modérée par Patrick Wakeley, de l’University College de Londres.

Vinay Lail, Directeur de

la Société

pour les Etudes en Matière de Développement, New Delhi, a parlé de la bonne gouvernance des villes en tant que résultat de recherches, et Monika Zimmermann, Directrice du Centre de Formation International du Conseil Mondial des Initiatives des Gouvernements Locaux, a présenté un rapport sur les initiatives de recherche de l’UE et leur impact sur les politiques urbaines.

Huang Dingjian, du Gouvernement Populaire de

la Ville

de Nanjing, a énuméré un certain nombre de projets dans lesquels la recherche a apporté son soutien à la reconstruction de la ville. Mark Roseland, Directeur du Centre de Développement Communautaire Durable, à l’Université Simon Fraser, a appelé à davantage de sensibilisation et de mobilisation en faveur des communautés durables.

Martha Schteingart, Centre des Etudes Démographiques, Urbaines et Environnementales, a appelé à une recherche adaptée et tournée vers l’action et a donné un aperçu sur l’initiative de planification d’un transit rapide, lancée dans la ville de Mexico.

Frauke Kraas, au nom du Programme International des Dimensions Humaines et des Réseaux Urbanisation et Changements Environnementaux Mondiaux, a souligné la nécessité de porter la recherche à une échelle globale en établissant, par exemple, des liens entre les réchauffements urbains des îles, l’hydrologie urbaine et la migration des maladies aux changements climatiques.

Jean Lebel, du Centre International canadien de Recherche sur le Développement, a parlé de l’application de la recherche à la bonne gouvernance, en particulier, la gestion des villes durables avec transparence et équité.

Naison Mutizwa-Mangiza, de ONU-HABITAT, a appelé à des échanges d’information de dimension mondiale et à la publication des résultats de la recherche.

Le débat s’est concentré sur la question de savoir si les exigences politiques et les contraintes financières risquaient de fausser la recherche, des participants soulignant que la réduction du financement destiné à la recherche urbaine tend à diminuer le nombre de commandes de projets.

Yahoo

mardi 20 juin 2006, 7h52

Forum Mondial Urbain: l'avenir de l'humanité dépend de celui de ses villes

Par Deborah JONES

Photo
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VANCOUVER (AFP) - L'avenir de l'humanité dépend de celui de ses villes qui abritent déjà la moitié de la population de la planète a averti l'Onu lors de l'ouverture du 3e Forum Urbain Mondial, lundi à Vancouver, métropole de la côte ouest canadienne.

"La moitié d'entre nous vit désormais dans un espace urbain et l'avenir de l'espèce humaine est lié à la ville", a déclaré Anna Tibaijuka, sous-secrétaire générale de l'Onu et directrice de Onu-Habitat, organisateur de la conférence.

Quelque 15.000 délégués sont réunis à Vancouver pour débattre toute la semaine de l'avenir des villes, de l'urbanisation galopante dans le monde, de la pauvreté ou de la pollution dans les métropoles mondiales.

"La façon dont nous planifierons et gèrerons nos villes décidera si notre avenir collectif sera brillant et durable ou au contraire brutal et chaotique", a ajouté la responsable de l'Onu.

Un rapport des Nations unies officiellement publié lundi souligne que la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et que cette proportion passera à 60% en 2030. Et, selon l'Onu, les bidonvilles de la planète compteront en 2020 1,4 milliard d'habitants soit autant que la Chine.

Cette redistribution de la population "est à l'origine d'une multitude de problèmes graves, tels que l'approvisionnement en eau, le manque d'hygiène, le manque d'habitation, la pauvreté urbaine, l'insuffisance de la gouvernance urbaine, le VIH et le sida", soulignent les Nations unies.

Ces thèmes, et d'autres liés à l'urbanisation, en particulier celui de la "durabilité", doivent être discutés par les participants au cours de différentes rencontres, ateliers ou tables rondes, afin de dégager des modèles susceptibles de répondre aux problèmes posés par l'urbanisation dans les villes du monde entier.

"L'urbanisation est un phénomène puissant, irréversible", a fait valoir le Premier ministre canadien Stephen Harper en notant que les migrations de masse vers les villes, en particulier dans les pays en développement, étaient sans doute "le défi le plus important de notre époque".

Mais M. Harper s'est inscrit en faux contre la "perpective nostalgique" selon laquelle les villes sont "trop grandes, trop peuplées, trop impersonnelles".

Au contraire, l'avenir de l'humanité dépend de la santé de ses villes, a-t-il jugé en relevant que, tout au long de l'Histoire "les grandes cités ont été la marque de sociétés qui réussissaient".

"La santé de nos sociétés dépend de celle de nos villes et le défi auquel sont confrontés les dirigeants politiques est de faire en sorte que nos villes soient fortes et saines", a-t-il dit.

"Nous sommes à un tournant dans l'histoire avec l'urbanisation de l'humanité", a déclaré Eduardo Moreno, chef de l'observatoire urbain d'Onu-Habitat, en déplorant que de plus en plus de personnes vivent en ville dans la pauvreté.

Avec les priorités reconnues et acceptées par les leaders mondiaux, les cibles fixées, les plans d'action envisagés, "la ville durable est maintenant à portée", a déclaré Mme Tibaijuka.

Mais, s'est-elle interrogée, "comment se fait-il dès lors, que nos villes - aussi bien dans le monde développé que dans les pays en voie de développement - deviennent de moins en moins durables. Pourquoi les bidonvilles continuent-ils à grandir à un rythme bien supérieur à nos efforts pour y remédier"?

L'explication tient, selon elle, au manque de volonté politique et au fait que la plupart des leaders mondiaux n'ont pas rempli pleinement leurs engagements.

Il importe "avant tout de reconnaître que les villes ainsi que les gens qui y vivent et travaillent sont une partie intégrante du développement national" d'un pays, a-t-elle conclu.

Le Monde.

L'urbanisation galopante, un défi pour l'avenir de l'humanité

'avenir de l'humanité dépend de celui de ses villes, qui abritent déjà la moitié de la population de la planète, a averti l'Organisation des nations unies, lors de l'ouverture du 3e Forum urbain mondial, lundi 19 juin, à Vancouver, métropole de la Côte ouest canadienne. "La moitié d'entre nous vit désormais dans un espace urbain et l'avenir de l'espèce humaine est lié à la ville", a déclaré Anna Tibaijuka, sous-secrétaire générale de l'ONU et directrice d'ONU-Habitat, organisateur de la conférence.

Quelque 15 000 délégués sont réunis à Vancouver pour débattre toute la semaine de l'avenir des villes, de l'urbanisation galopante dans le monde, de la pauvreté ou de la pollution dans les métropoles mondiales. "La façon dont nous planifierons et gèrerons nos villes décidera si notre avenir collectif sera brillant et durable ou au contraire brutal et chaotique", a ajouté la responsable de l'ONU.

Un rapport des Nations unies officiellement publié lundi souligne que la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et que cette proportion passera à 60 % en 2030. Et, selon l'ONU, les bidonvilles de la planète compteront en 2020 1,4 milliard d'habitants, soit autant que la Chine. Cette redistribution de la population "est à l'origine d'une multitude de problèmes graves, tels que l'approvisionnement en eau, le manque d'hygiène, le manque d'habitation, la pauvreté urbaine, l'insuffisance de la gouvernance urbaine, le VIH et le sida", soulignent les Nations unies.

LA VILLE "DURABLE" EN QUESTION

Le thème de la "durabilité" doit aussi être discuté par les participants au cours de différentes rencontres, ateliers ou tables rondes, afin de dégager des modèles susceptibles de répondre aux problèmes posés par l'urbanisation dans les villes du monde entier."Nous sommes à un tournant dans l'histoire avec l'urbanisation de l'humanité", a déclaré Eduardo Moreno, chef de l'observatoire urbain d'ONU-Habitat, en déplorant que de plus en plus de personnes vivent en ville dans la pauvreté. Avec les priorités reconnues et acceptées par les leaders mondiaux, les cibles fixées, les plans d'action envisagés, "la ville durable est maintenant à portée", a déclaré Mme Tibaijuka.

Mais, s'est-elle interrogée, "comment se fait-il dès lors que nos villes – aussi bien dans le monde développé que dans les pays en voie de développement – deviennent de moins en moins durables. Pourquoi les bidonvilles continuent-ils à grandir à un rythme bien supérieur à nos efforts pour y remédier" ? L'explication tient, selon elle, au manque de volonté politique et au fait que la plupart des leaders mondiaux n'ont pas rempli pleinement leurs engagements. Il importe "avant tout de reconnaître que les villes ainsi que les gens qui y vivent et travaillent sont une partie intégrante du développement national" d'un pays, a-t-elle conclu.

"L'urbanisation est un phénomène puissant, irréversible", a fait valoir le premier ministre canadien, Stephen Harper, en notant que les migrations de masse vers les villes, en particulier dans les pays en développement, étaient sans doute "le défi le plus important de notre époque". Mais M. Harper s'est inscrit en faux contre la "perpective nostalgique" selon laquelle les villes sont "trop grandes, trop peuplées, trop impersonnelles". Au contraire, l'avenir de l'humanité dépend de la santé de ses villes, a-t-il jugé, en relevant que tout au long de l'Histoire "les grandes cités ont été la marque de sociétés qui réussissaient".

15 juin 2006

Contexte.

Présentation générale de la Mauritanie.

Données géographiques

Superficie : 1.030.700 km²
Population : 2,99 millions d’habitants
Capitale : Nouakchott
Villes principales : Nouadhibou, Kaedi, Kiffa, Rosso, Zouerat, Atar
Langue officielle : Arabe
Monnaie : Ouguiya (1 euro = 322 ouguiyas environ)
Fête nationale : 28 novembre (proclamation de l’indépendance, en 1960)

Données démographiques

Croissance démographique : 2,91 % par an (DGPTE 2005)
Espérance de vie : 51 ans (Banque Mondiale, 2003)
Taux d’alphabétisation : 41% (Banque Mondiale, 2003)
Religion : Islam
Indice de développement humain : 0,465 / 152ème sur 177 pays (P.N.U.D.2005)

Données économiques

PIB : 1,5 milliards de dollars en 2004 (DGPE 2005)
PIB par habitant : 556 $ en 2004 ; 654 en 2005 (DGPTE 2005) (EIU 2004)
Taux de croissance : 6,9% en 2004 (DGPTE 2005)
Taux d’inflation : 8% en 2004 (estimations EIU 2005)
Balance commerciale : - 378 millions de dollars en 2004 (DGPTE 2005)
Principaux clients 2004 : Japon (20,9%), France (17,2%), Espagne, Italie (EIU 2005)
Principaux fournisseurs : France (22%), Espagne, Chine, Belgique (EIU 20054)
Part des secteurs d’activités dans le PIB (DGPTE 2005)
  Primaire : 19,3% ;
  Secondaire : 30% ;
  Tertiaire : 50,7%

kebbe_el_mina

Kebbe d'El Mina à Nouakchott

Photo Y. Le Bars - Gret jan. 2006

Contexte.

Ce document ne prétend pas présenter l’intégralité des actions et initiatives existantes en Mauritanie, notamment dans les régions et les communes. L’accent a été mis sur le thème de l’habitat autour des acteurs mobilisés pour le troisième forum mondial organisé par l’ONU Habitat à Vancouver en juin 2006.

La Mauritanie voit son environnement socio politique et économique évoluer, s’accélérer avec de nouvelles opportunités favorables à l’amélioration sensible des conditions de vie des populations. Ces changements rapides et ces opportunités ne sont pas perçus sans certains appréhensions qu’il faut savoir traiter d’abord par le dialogue. Le Forum urbain mondial offre une opportunité. Mais au-delà et devant l’ampleur du défi que constitue l’éradication de la pauvreté et de ses corollaires, les actions concertées, les synergies, la définition de buts communs deviennent une nécessité. Ainsi, il a été décidé de poursuivre les échanges après le Forum. Ces échanges reposent d’abord sur le temps et l’énergie que pourront apporter les personnes de bonne volonté qui y participeront. La richesse des échanges dépend aussi de la souplesse de ces derniers. Ainsi, le caractère informel de la démarche est perçu comme un atout. Un blog a été ouvert et sera alimenté des documents et de commentaires de chacun, son adresse est : http://forumurbain.canalblog.com

La démarche est donc axée sur l’habitat. D’aucun penseront que ce thème est trop restrictif, que la ville ne se résume pas à cela. La première définition[1] du mot Habitat est « milieu géographique propre à la vie ». Ainsi, au-delà de l’habitation elle-même, le terme englobe la gestion du sol, les infrastructures et les services et enfin et surtout ce qui fait qu’il fait bon vivre dans le quartier, quelque soit son age, son origine et son activité.

Les structures qui présentent des fiches au Forum Mondial participent à cette mission.

L’ADU travaille afin que l’évolution de la ville soit celle voulue et non plus celle subie. Elle s’attaque à des situations difficiles enracinées dans le passé, en particulier les bidonvilles (kebbes) ou les sites de construction anarchiques en dur (gazra).

Le CDHLCPI est un acteur majeur de la lutte contre la pauvreté. Sa première arme repose sur sa capacité à innover grâce à la souplesse et à la réactivité de ses interventions destinées à être ensuite intégrées aux politiques conduites par les ministères compétents. Le programme Twize de promotion de l’habitat social, qui fait l’objet d’une fiche, illustre cette démarche.

Le Cyber forum de la société civile témoigne de la volonté d’une partie de la société civile de participer au débat et d’être partie prenante des initiatives. La mission est difficile et il est assez facile de faire des procès d’intention face à une démarche qui, de fait, ne peut prétendre aboutir à un consensus unique porté par concertation exhaustive. La société civile est à la fois tout le monde et personne. La progression de la démarche repose donc sur une ouverture large au dialogue qui permettra de tendre vers des positions concertées issues d’échanges féconds. Il ne s’agit pas tant de trouver les « bonnes solutions » que de faire participer les populations au dialogue.

L’Ordre national des architectes entend participer à la mise en œuvre de solutions techniques appropriées agissant en faveur de l’amélioration de l’environnement urbain. Ainsi, sa participation dépasse la sphère de la conception architecturale. C’est une approche à la fois pluridisciplinaire et citoyenne.

La SOCOGIM a réalisé des programmes immobiliers et poursuit son action à travers une opération de 1.000 logements destinés aux populations à revenus intermédiaires. Son activité est au cœur des questions liées à la gestion du foncier et à la construction. Elle dispose d’un capital d’expérience pluri décennal.

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[1] Dictionnaire Petit Robert, mars 1994.


La politique de l’habitat telle que définie par la Direction de l’Habitat et de l’Urbanisme en Mauritanie (résumé).

Le diagnostic

Les besoins de logements

Les besoins de construction de logement dans les villes pour les 10 prochaines années sont estimés à 10 500 logements (dont 900 pour le recasement des kebbés et des gazras) par an, dont :

-  prés de 5 000 à Nouakchott

-     700 à Nouadhibou

-    700 à Rosso

-     600 à Kiffa

-  3 500 pour les autres villes (extrapolation au prorata de la population)

Deux cinquièmes de cette demande peuvent être considérés comme une demande sociale ou très sociale.

Les acteurs

-  Des maîtrise d’ouvrages pas encore précisées (notamment pour les communes) et une faible coordination des acteurs.

-  Un nombre d’opérateurs limité face à l’ampleur des besoins

-  peu de financements publics (pas d’aide au logement à part Twize)

   et privés (faible bancarisation) pour l’habitat.

-  Le rôle indispensable de la société civile et le succès de ses initiatives.

Les actions et méthodes

-  Un rôle très limité de l’Etat depuis 30 ans dans la production de foncier viabilisé.

-  Une absence de tradition d’aménagement opérationnel préalable à l’installation

   des habitants.

-  Un rattrapage au coup par coup dans les quartiers déjà lotis, susceptible d’encourager la spéculation.

-  Des initiatives des habitants pour faire réaliser eux-mêmes les équipements

   de viabilisation.

Les cinq axes proposés pour la politique de l’habitat urbain

Axe 1 : Poursuivre et amplifier la restructuration des kebbés et des gazras.

Cette restructuration, à travers le dégagement d’espaces pour les voies publiques et les équipements et à travers le remembrement des îlots, créera des besoins de relogements.

« recasement » sur des parcelles viabilisées concurremment avec les besoins issus de la croissance démographique. Ces besoins devront être satisfaits en priorité sur des réserves foncières non encore loties.

Objectif proposé pour la résorption des quartiers spontanés :

-Sur Nouakchott et Nouadhibou dans le cadre du PDU pour la période 2005-2010 : recasement de 4 414 ménages, soit 883 par an.

Axe 2 : Aménager les réserves foncières non encore loties.

Les réserves foncières non encore loties et situées dans les périmètres 2010 des SDAU devraient être aménagées en priorité avant que des attributions ou des occupations spontanées ne compromettent leur devenir. L’essentiel des réserves foncières non loties se trouvent à Nouakchott et permettraient de réaliser 19 500 lots, soit 3 900 par an, couvrant les deux tiers des besoins pendant la période 2005-2010.

Mais cet effort ne sera pas suffisant, il sera donc nécessaire d’exploiter les disponibilités des quartiers lotis et attribués mais non encore mis en valeur qui représentent un potentiel considérable.

Axe 3 : Viabiliser les quartiers lotis non encore mis en valeur.

La viabilisation des quartiers lotis non encore mis en valeur devrait permettre de satisfaire un tiers des besoins à Nouakchott et la quasi-totalité dans les autres villes pendant la période 2005-2010. Au cours de la période 2010-2015, elle devrait permettre de satisfaire la totalité des besoins à Nouakchott et Nouadhibou et une partie de ceux-ci dans les autres villes. Le principe retenu est de faire contribuer les attributaires de parcelles au coût de la viabilisation de celles-ci. Ces contributions devront compenser les dépenses d’équipement. Mais les plus démunis devront être aidés pour faire face à ces contributions ou pour acquérir une parcelle viabilisée s’ils n’ont pas déjà bénéficié d’une attribution. Il s’agira d’aider les ménages et non la viabilisation elle-même (car cela ferait le jeu des spéculateurs).

Axe 4 : Aider les ménages pour l’habitat

L’aide devra aller en priorité à la viabilisation des parcelles puisque celle-ci est le point de passage obligé d’un habitat évolutif. L’enveloppe annuelle nécessaire pour aider les 4800 ménages qui en ont besoin serait de 120 millions d’UM de subventions et de 641 millions d’UM de micro crédit.

L’aide pourra ensuite aller au logement selon des méthodes dérivées de l’expérience Twize en cours.

La généralisation de Twize pour 3784 modules entraînerait une dépense annuelle en subvention de 908 millions d’UM et de 353 millions d’UM en micro-crédit. Ces enveloppes sont des maximums. Il appartiendra au Gouvernement mauritanien et aux bailleurs de fonds d’apprécier le niveau d’effort réel qui pourra être consenti par les budgets publics.

Axe 5 : Clarifier le cadre institutionnel et assurer la capacité des

opérateurs  à répondre aux besoins.

La mise en œuvre d’une politique de l’habitat ambitieuse ne pourra se faire que si les acteurs et les opérateurs sont en mesure de répondre au défi qui leur sera lancé. Ces acteurs et opérateurs devront se situer à cinq niveaux :

-  La définition de la stratégie urbaine et de la politique de l’habitat

-  La maîtrise d’ouvrage de la politique de l’habitat,

-  La coordination technique,

-  La réalisation : aménagement et construction,

-  Le contrôle et l’évaluation.

15 juin 2006

Des idées pour la ville.

L'ordre mauritanien des architectes a réalisé des fiches "des idées pour la ville", présentées ci-après.

Sommaire :

id_es_pour_la_ville

Eaux pluviales et stagnantes.

analyse_int_gration_des_eaux_pluviales_stagnantes_dans_l_am_nagement_urbain_1 proposition_int_gration_des_eaux_pluviales_stagnantes_dans_l_am_nagement_urbain_2

Réaménagement d'un centre urbain

analyse_r_am_nagement_d_un_centre_urbain_1 proposition_r_am_nagement_d_un_centre_urbain_2

Réaménagement d'une placette.

analyse_r_am_n_gement_d_une_placette_1 proposition_r_am_nagement_d_une_placette_2

Transformation d'anciens jardiens maraîchers.

analyse_transformation_des_anciens_jardins_mara_chers_en_parc_naturel_1 proposition__transformation_des_anciens_jardins_mara_chers_en_parc_naturel_2

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14 juin 2006

Présentation du CDHLPI

logo_cdhlcpi

Le CDHLCPI ; institution gouvernementale, a été créée en juillet 1998. Son rôle est de concevoir et de mettre en œuvre la politique nationale en matière de droit de l’Homme, de Lutte Contre la Pauvreté et d’Insertion. Son action s’appuie sur le CSLP (cadre stratégique de lutte contre la pauvreté).

Pour en savoir plus.... fiche_Presentation_generale_V2.doc

13 juin 2006

La SOCOGIM

logo

La société de Construction et de Gestion Immobilière (SOCOGIM) a été créée le 07 janvier 1974.

Pour en savoir plus... presentation_de_la_SOCOGIM.doc

PROGRAMME DE 1002 LOGEMENTS SUR FINANCEMENT DES BANQUES LOCALES ( BADH , BMCI , BCI )

Pour en savoir plus...fiche_zoom_action_sans_image1.doc

13 juin 2006

L'Agence de Développement Urbain.

logo_adu

L’Agence de Développement Urbain (ADU) a été créé par l’ordonnance n°2001-2 en date du 19 avril 2001 suivi du décret d’application n°2001-61. Ce décret lui confer le statut de d’établissement public. Parmi les missions qui lui sont assignées figurent ; la contribution au développement économique et à l’amélioration du cadre de vie, l’harmonie urbanistique et architecturale de la ville de Nouakchott.

Pour en savoir plus...

Sur la structure : fiche_Presentation_generale_sans_images.doc

Sur "la restructuration d’un bidonville à Nouakchott" : fiche_zoom_action_sans_image.doc

11 juin 2006

Habitat social : Le programme TWIZE.

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L'objectif de Twize est de contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu urbain, à Nouakchott et Nouadhibou,  par l’amélioration des conditions de vie des populations des quartiers précaires, mais aussi de contribuer à la définition et à la mise en oeuvre d'une politique durable de l’habitat social.

Pour en savoir plus .....fiche_CDHLCPI_Twize.doc

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Photos Copyright Chantal HOVENS / CDHLCPI.

11 juin 2006

La promotion du tourisme en Mauritanie

Association pour la Sauvegarde du Patrimoine National et l’Encouragement du Tourisme, membre fondateur du cyber forum de la société civile de Mauritanie

Pour en savoir plus... cyber_forum_ASPNET.doc

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